IsereADOM n°6 - Février 2018

Newsletter n°6 - Février 2018

EDITO

Lancement d’IsèreADOM : le Département s’engage un peu plus dans le maintien à domicile !

En novembre dernier, le Département de l’Isère a lancé la phase de test d’IsèreADOM. Ce projet a pour objectif de favoriser le maintien à domicile des personnes âgées fragiles ou en perte d’autonomie.

Un défi de taille puisque 9 personnes sur 10 souhaitent vieillir le plus longtemps possible chez elles et que d’ici 2025, 25% des Isérois auront plus de 60 ans. Notre pays va en effet connaître une évolution démographique et épidémiologique sans précédent. Aussi, le Département de l’Isère fait le choix de ne pas subir les évolutions annoncées de notre société, mais de les devancer.

L’expérimentation d’IsèreADOM, d’une durée de deux ans, comporte un volet accompagnement avec des outils connectés installés au sein du domicile des plus fragiles pour suivre en temps réel leur état de santé. Des groupes tests, impliquant au total 500 personnes, sont constitués pour évaluer le dispositif auprès des bénéficiaires, des professionnels de santé et des proches aidants. Un numéro vert (0 800 38 00 38) et un site Internet www.isereadom.fr permettent également de s’informer sur les services liés au bien vivre à domicile.

A travers le dispositif IsèreADOM, le Département de l’Isère cherche à renouveler ses pratiques et à développer des solutions nouvelles, pour répondre au défi de la dépendance.

Jean-Pierre Barbier, Président du Département de l’Isère

IsèreADOM : découvrez la vidéo sur you tube.

Tous les professionnels du maintien à domicile sont invités à figurer

dans l'annuaire d'IsèreADOM.

Vous aussi, soyez référencé !

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ACTUALITES

Deux nouvelles évaluations pour le projet !

La Fondation Paul Bennetot, créée à l’initiative du groupe Matmut et de la Mutualité Française, intègre le projet IsèreADOM.

La Fondation soutient la recherche et l’innovation afin de préserver l’autonomie des personnes aux parcours de vie accidentés. En 2015, plus de 700 000 euros ont été consacrés au soutien de projets, que ce soit dans le domaine de la recherche médicale appliquée ou dans les pratiques de soin et de l’accompagnement.

Pour IsèreADOM, la Fondation financera une évaluation afin d’apprécier les avantages du processus sentinelle sur le bénéficiaire, les professionnels intervenant au domicile et les proches aidants.

Par ailleurs, le Centre Léon Bérard (Lyon),porteur de l’étude médico-économique du panel test « oncologie », propose en complément, une évaluation psychologique. Pour mémoire, les patients IsèreADOM inclus dans ce panel seront équipés d’une balance, d’un thermomètre et d’un tensiomètre connectés, et en fonction des besoins, d’un oxymètre, glucomètre ou podomètre connectés.

L’évaluation portera sur les usages, l’appropriation des objets connectés et l’impact sur la qualité de vie des patients et leur entourage.

ZOOM SUR

Numéro vert 0800 38 00 38 : une équipe de conseillers formés pour répondre aux besoins des usagers

« Depuis l’ouverture du Numéro vert IsèreADOM, nous avons reçu plus de 100 appels, dont la moitié proviennent d’aidants familiaux qui ont besoin de conseils suite à un changement de situation : la survenue brutale d’une maladie ou la dégradation de l’état de santé de la personne aidée. Leurs questions portent essentiellement sur le maintien à domicile. Notre mission est de les orienter vers le service ou la structure qui répond au mieux à leurs besoins », explique Audrey, l’une des 25 conseillères d’Inter Mutuelles Assistance (IMA), opérateur téléphonique pour le compte d’IsèreADOM.

Acteur majeur de l’Economie sociale et solidaire, IMA développe depuis 1981, une expertise dans le domaine des services d’aide à la personne. En novembre 2011, il a mis en place un plateau téléphonique multiservice destiné aux personnes en perte d’autonomie à travers sa filiale Séréna.

Pour IsèreADOM, il met à disposition une équipe de 17 conseillers. Tous ont reçu une formation spécifique sur l’accompagnement des personnes fragilisées : discours à tenir, recherche en ligne... « Tout appel pour IsèreADOM arrive automatiquement sur le poste d’un professionnel qui a été formé. L’enjeu est d’identifier précisément la demande pour y répondre au mieux et s’assurer que l’appelant est satisfait de la solution proposée », rappelle Laetitia Camus (Manager d’équipe Séréna). Pour répondre aux questions, les conseillers s’appuient sur l’annuaire constitué par le Département de l’Isère pour répertorier l’ensemble des services existants. Les conseillers sont aussi amenés à accompagner tous ceux qui veulent effectuer une recherche en ligne sur le site Internet isereadom.fr.

SISRA : partager et échanger de manière sécurisée les informations médicales

Rencontre avec Salim Bretagnolle, chef de projet de coopération sanitaire SISRA (Système d’Information Santé Rhône-Alpes)

En quoi consiste le SISRA ?

Ce dispositif a été mis en place il y a dix ans par l’Agence régionale de santé avec le centre Léon Bérard de Lyon, les CHU de Grenoble, Lyon et Saint-Etienne.

L’objectif était de mettre à disposition des professionnels de la santé (médecins, hôpitaux, infirmiers, assistants sociaux…) différents outils destinés à améliorer la prise en charge de leurs patients, le partage et l’échange d’informations médicales, ainsi que la coordination des soins. L’autre enjeu était de sécuriser l’ensemble des données.

Quel est son rôle dans IsèreADOM ?

Le SISRA est chargé de construire l’infrastructure numérique permettant aux professionnels d’échanger en toute confidentialité les informations médicales et socio-médicales concernant les personnes suivies. Par l’intermédiaire du cahier de liaison numérique, les acteurs de la prise en charge peuvent ainsi échanger pour une coordination ou une transmission ciblée d’information.

Quel est votre bilan ?

Dans la Région Auvergne-Rhône-Alpes, 200 000 échanges transitent chaque mois entre les professionnels de la santé par l’intermédiaire du SISRA. Par ailleurs, 80 établissements hospitaliers et 1 400 professionnels de santé utilisent le dispositif. Le challenge est d’améliorer le taux de pénétration chez les médecins généralistes.